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L'Entre Peaux

L'Entre Peaux
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12 avril 2017

TERRITOIRES CELESTES

 

 Je me suis fait silence et multitude. J’étais là partout, en tout point de cette ville, en tout lieu. Chaque homme pouvait être moi. Elle ne connaissait de moi que mes mots, je pouvais donc être tous les hommes qu’elle croiserait durant cette journée chaude. J’avais semé mes traces au fil des rues, des traces invisibles, comme autant de parfum encensant le corps et l’âme. Des traces que seul son compagnon connaissait, lui savait précisément l’enchaînement des lieux où il devait guider son âme sœur. Je voulais être présent sans être trop proche, je caressais le désir de palpiter en elle sans l’investir. Invisible. Quelques jours auparavant, à ma demande, elle avait fait l’acquisition du parfum de l’invisible ainsi que d’une étole de soie, prémices nécessaires à ce que son esprit s’imprègne de mon parfum. Parfum de miel, de caramel, parfum discret, léger, présent. Parfum érotique, porteur de messages secrètement distillés. L’étole en était imprégnée et devant nos échanges habilement distillés au cours du temps, il l’avait invitée à caresser ses territoires célestes, première invitation à me faire découvrir les voies qui me seraient offertes. Nous formions un joli chiffre qu’aucun de nous n’avait pour l’heure exploré. Trois. La veille de notre rencontre elle s’était longuement caressée à l’idée de la journée qui allait suivre. Une journée dont seuls lui et moi connaissions l’exact contenu. Nous avions pris soin l’un et l’autre de semer seulement les graines qui amplifieraient son désir. Dans la solitude de son nid, elle m’offrit ce soir là une jouissance dans la vision de ma main et de mon regard posé sur elle. Puis vint son compagnon, alors qu’elle m’écrivait lui la caressait, puis inversement toujours en ma présence et cette fois sous les lettres frappées par lui à mon intention, ce fut elle qui se saisit de son sexe en y déposant ses lèvres pour le conduire au plaisir. Des mots écrits sous l’impulsion de leurs caresses tant de fois prodiguées mais cette fois vécue en ma présence invisible. Des premiers pas, discrets, subtils, aériens. Nous étions prêts. Nous avions préparés nos sens, le chiffre trois s’était imposé naturellement, ne restait plus qu’à explorer le chemin.

Enfin le jour arrivait, leur venue dans ma ville, des rues qu’ils ne connaissaient pas, des chemins que je leur ouvrais. Je fus leur guide, anecdotes, bonnes adresses, ruelles étroites et désertes à emprunter, lieux d’arts visuels. Elle était nue sous sa jupe, offrant à chaque instant l’occasion d’une caresse volée. Moi j’étais le vent, j’étais comme l’air. Elle ne savait qu’une chose, qu’elle pouvait me croiser à chaque instant sans connaître mon visage. Je serai ainsi tous les hommes qu’elle croiserait. Cet homme brun assis à une terrasse de café dévisageant la belle et grande femme qu’elle est. Cet autre homme blond au teint halé suivant leur visite au musée tout en paraissant relativement distrait. Cet inconnu au bras d’une jeune femme, le regard caché par ses lunettes de soleil. Ce père de famille dans le jardin de Ville. J’étais tous les hommes à la fois. Je pouvais la frôler innocemment, ce pouvait être un autre, elle en ressentirait le même frisson. Elle ne connaissait que deux choses de moi, la couleur de mes yeux, bleu comme le ciel de cette belle journée, et mon parfum invisible. Elle s’est senti immensément femme-femelle durant cette longue journée touristique, me confiera-t-elle plus tard, faisant fonctionner son odorat pour trouver trace de mon parfum, cherchant des yeux les regards bleutés, espérant mon odeur caramel pour se faire davantage Miel. Dehors la canicule, dans les lieux artistiques, la fraicheur, et partout sur elle, les mains chaudes de son complice, des mains pleines de désir, la fouillant en tout lieu, sans cesse, à la moindre occasion, transformant sa peau en un champ fertile prêt à me recevoir, laissant à la foule des hommes l’opportunité de caresser du regard, de surprendre une caresse indécente.

 

La journée passa ainsi sans qu’elle ne puisse savoir lequel de tout ces hommes j’étais. En étais-je seulement un, ou étais-je tous à la fois ? Je leur laissais la nuit pour les retrouver au petit matin. Un nouveau jour, le jour où cette fois nous savions tous trois que nous vivrions au présent. Nous avions convenu du silence, comme de lectures. Chambre 300. Je suis entré dans la pièce alors que le soleil brillait déjà au dehors. Je distinguais les lignes de deux corps enchevêtrés. Il me fallut un peu de temps pour démêler les écheveaux des corps allongés. La pièce était sombre. Les rideaux tirés, quelques bougies éclairaient partiellement la scène d’une lueur inconstante. Elle était de dos allongée sur le lit. Lui, allongé lui aussi, sa langue léchant son sexe. Elle, faisant de même avec son compagnon. Depuis combien de temps étaient-ils dans cette position ? Etait-ce la mise en scène qu’ils avaient décidé de m’offrir comme première vision ? Où seulement l’aléa des corps qui s’impatientent ? Je suis entré doucement, je me suis adossé contre le mur, les regardant en silence. Je voulais prendre mon temps, leur laisser l’espace propre à leur intimité, appréhender ce qui se passait sous mes yeux comme au-dedans. Cela a duré quelques minutes. Aucun de nous ne prononça de mot. Je devinais leurs soupirs. De l’autre côté du lit, une chaise m’attendait. Je contournais leur kamasutra pour m’y installer, sans bruit, sans un mot, dans le silence le plus complet, à peine mouvementé par leur soupir comme des gouttes éparses chutant à la surface de l’eau. Sur la table jouxtant la chaise, des livres avec des passages de lecture, une bougie blanche à moitié consumée, un ensemble de sous vêtement noir dont l'étoffe légère était agréable au toucher. Avait-elle porté ses sous-vêtements ? M’étaient-ils offerts, j’eu envie de les voler, de les garder en trophée, je ne fis rien finalement que poser ma main et apprécier la douceur du tissu. Soucieux de discrétion.

 Je les regardais toujours, ils s’afféraient. Avaient-ils du plaisir ? Etaient-ils gênés de ma présence ? Mon sexe commençait lentement à s’engourdir au fur et à mesure que j’appréhendais ce qui m’était ainsi dévoilé. Ils m’offraient leur intimité, celle-ci je ne la leur volerai pas, et pour la partager le chemin qui se dessinait en moi me soufflait de leur laisser toute place, de garder cette distance silencieuse, comme si je cherchais à m’effacer. Une fois de plus devenir invisible mais rester présent par ma voix. Lui avait disposé pour moi quelques livres, marqués quelques passages. J’en pris un au hasard et le lu, m’appliquant à lui donner la force, la sensibilité et l’émotion qui revenait à ses mots. J’imaginer ma voix comme une âme les pénétrant, les enveloppant, une vague les caressant et leur permettant d’apprivoiser ma présence. Les corps s’étaient démêlés. Son corps se trouvait dans la diagonale du lit, sa tête, son visage, si proche de moi. Je me suis légèrement penché pour me rendre cette fois plus présent, sans la toucher. Son amant parcourait ses lèvres ourlées de sa langue dévorante. Le plaisir était là, en elle, je le percevais, je l’entendais. Ses yeux étaient fermés. J’avais froid. J’ai contemplait ce spectacle, puis sans vouloir rompre le charme, j’ai déposé mon index doucement sur sa joue. Je l’ai sentie sursauter. Etait-ce ce contact qui n’était pas prévu lors de nos premiers échanges ? Etait-ce le rappel de ma présence alors qu’elle était toute à lui? Etait-ce simplement le froid qui m’avait envahi ? Elle s’est tendue légèrement, alors ma main s'est transformée en brise légère parcourant à peine ses cheveux courts pour me poser ensuite sur l'une de ses mains. Sa peau découvrait la peau d’un homme pour la première fois autre que celle de son amant, toujours fidèle. Je lui avais confié l'avoir imaginée jouir alors que je lui donnerai la main, lui disant que ce serait le seul contact que nous échangerions, les yeux dans les yeux. Son plaisir a augmenté, lui l'encourageait. J'ai saisi son autre main. Mon parfum l’enveloppait, la pénétrer encore un peu plus. Ses bras étaient ramenés en arrière, nos mains se sont accrochées, nos doigts se sont croisés. Elle eut le désir de me sentir, de nous sentir tous deux fortement, un lien électrique, comme un arc, un courant la traversait alimenté par l’énergie offerte par l’amour de son amant. Les pressions ont augmentées, le plaisir montait, affluait en elle, envahie, elle a commencé à se démener, je lui ai maintenu fermement les mains et les bras pour que nous ne lâchions pas prise, une tension forte qui l'a emmené à la jouissance. 

 Ils ont taché de reprendre leur souffle, je me suis mis en retrait légèrement, à nouveau adossé à ma chaise. Je n'ai pas profité pleinement du plaisir offert, je crois que mes sensations étaient davantage portées vers le bien être de cette femme que vers mon propre plaisir. Pour ne pas les gêner, j'ai repris une autre lecture, leur permettant de reprendre pied. Profitant de ma lecture, son amant l’a ensuite conduite à la tête du lit. Enchaînant ses poignées aux boiseries. Je me suis levé, pour me mettre au pied du lit. Ses jambes étaient écartées, je distinguais sa toison dans la pénombre. Elle avait des jambes magnifiques, un corps grand, ferme, des seins opulents. Je découvrais son corps. J'ai regardé ses pieds, la tension de ses pieds, une courbe parfaite, une très belle vision. Puis elle a chevauché son homme, je ne voyais d'elle que son dos, les bougies projetaient contre le mur blanc leur silhouette parfaite, un visage d'homme en ombre chinoise, la bouche ouverte et un corps de femme magistralement empalé. Elle se frottait contre lui, j'entendais le cliquetis des chaînes qui les liait l’un à l’autre. Je me suis déplacé, pour me mettre contre le mur, me fondant dans leur ombre, mêlant ma réalité à l’imaginaire qu’ils m’offraient, mon corps à leurs silhouettes imbriquées. C’est dans cette ombre que je les ai épiés, toujours légèrement en retrait pour ne pas perturber les territoires célestes qui se déroulaient sous mes yeux.

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 Nouveau changement, il l’a faite se lever, se dirigeant à mon opposé. Main dans la main, ils se sont rapprochés d’une grande armoire. Il l’a placé dos contre l’armoire, a saisi ses deux mains féminines pour attacher ses bras très haut au sommet du meuble, puis lui a bandé les yeux. Les ombres se dissipaient et le dessin se précisait. Je distinguais cette fois son corps parfaitement, une femme d'une quarantaine d’année, peut être plus. Une femme au corps toujours aussi puissamment doté d'érotisme. Qu'elle était belle ! J’aurais pu la contempler longuement encore. Je n'ai rien dit, je n'ai pas bougé. Elle portait une nuisette argentée, il essayait de remonter cette nuisette en vain pour qu’elle ne cache rien de cette belle poitrine. Elle chutait sans cesse, dévoilant, puis recouvrant le satin de la peau par le tissu satiné. Il s'est assis sur l'angle du lit. Le visage à hauteur de son sexe, je devinais des odeurs de sirènes, tentatrices et hypnotiques, son corps ondulait, elle dansait en silence, faisant rouler ses hanches, approchant sa toison en une vrille perpétuelle inaccessible à son amant. Dévot, lui portait ses mains sur sa queue, comme pour exciter davantage ses sens à voir et sentir sans troubler le charme de cette sirène. S’interdisant de toucher.

 Il m’a invité à me rapprocher, je ne sais plus s’il s’agissait de mots, d’un geste ou peut être ais-je simplement voulu qu’il m’invite. Je me sentais cette fois pleinement avec eux, enfin libre dans leur intimité de couple. Je n'attendais que cette invitation, j'avais envie de soulever le tissu, je voulais voir ses seins, je voulais y déposer mains et lèvres, caresses douces et humides. Une poitrine justement proportionnée, relevée par la tension des bras, parfaitement dessinée. Alors, tout prêt, j'ai pris cette initiative, elle n'a rien dit, consentante dans son silence. Le chemin m’était ouvert. Elle continuait à onduler des hanches et lui a se branler bruyamment, excité par mon intuition à maintenir les seins de son amante enfin visibles de lui comme de moi. Il s'est alors agenouillé devant les lianes de ses jambes, et l'a à nouveau entrepris de sa langue. Soutenant le tissu d’une main, l’autre s’est faite caressante. D'abord léger, puis plus présent, mes doigts ont plissé ses tétons, je les ai étiré, comme je les aime. Elle appréciait.

 Je me souvenais encore de cette limite posée quelques jours auparavant, je pouvais voir sans autre chose. Elle ne souhaitait que les mains et les baisers de son amant et je ne serai présent que par ma voix. Serais-je donc devenu son amant, un homme autorisé à me fondre et partager ses flots intimes ? J’appréciais le chemin parcouru, orchestré par ma discrétion, me fondant dans leur univers, trouvant ma place naturellement, cette fois nous étions trois.

 Son plaisir une fois de plus augmentait, de plus en plus. Mes doigts se sont rapprochés de la commissure de ces lèvres, j'ai parcouru la tendresse de ses muqueuses, comme j'aime le faire pour chaque femme, suivant le pourtour des lèvres comme s’il ne me restait plus que mes mains pour voir. Sa langue est venue timide, toucher mes doigts, me permettre d'humecter ses lèvres pour les rendre plus lisses au toucher. J'ai rapproché mes lèvres des siennes, je voulais sentir son souffle saccadé par les coups de langue de son amant, je voulais qu'elle sente ma présence invisible. Dans un souffle elle a prononcé quelques mots. « Je vous sens, je sens votre parfum ». Ces premiers mots. J’étais donc devenu enveloppe invisible, impalpable, une bulle hors du temps, un homme invisible et pourtant présent. Ma main s'est posée naturellement au creux de ses reins pour l'inviter à s'ouvrir encore plus à la caresse de celui qui avait permis cette rencontre. Sa peau était chaude, humide, transpirante. Nos souffles se mêlaient, j’aurais aimé que la température soit froide pour voir nos souffles fusionner en une humeur diaphane. Je n’ai pas eu envie de l’embrasser, je voulais que l’invisible soit palpable, seuls nos souffles se fondaient l’un dans l’autre alors que plus bas d’autres souffles l’emportaient. J'ai a nouveau entendu sa voix deuxième phrase prononcée. Des mots répétés en une trainée continue, « je vais jouir, je vais jouir, je vais jouir ». Des mots conclus en un dernier souffle, un dernier petit cri. Son corps s'est relâché, comme sans force, comme si toute la tension de son corps s’était évaporée avec son dernier souffle. Est-cela la petite mort ? Expirer toute la vivacité de notre corps en un dernier souffle ? Nous l’avons tout deux détachée, soutenue jusqu'au lit où elle s'est assise, amante repue et exténuée, malade de s’être trop offerte. Un peu d'eau tout d'abord. J'avais apporté pour eux des viennoiseries et des briques de jus d'orange frais, on ne répond jamais à une invitation les mains vides. Je les leur ai offertes. Eux, les amants qui ne s’étaient pas comptés jusqu’alors. Leurs regards hagards, leurs peaux transpirantes. Je me suis à nouveau assis sur la chaise face à eux, échangeant très peu de mots, comme si l’équilibre après cette sensible jouissance était encore fragile. L’intimité pouvait encore s’évaporait bien que nous ne le désirions pas pour l’heure.

 Je souhaitais encore parcourir leur territoire de mon regard, ils souhaitaient encore s’abreuver de ma présence. J'avais envie de profiter de ces instants jusqu'au bout, jusqu’aux dernières minutes qui nous seraient offertes. Il a alors allongé notre muse sur le dos. Cette fois, actif et non plus voyeur, je me suis levé, j'ai pris l'une de ces chevilles pour la positionner de façon à ce qu'elle écarte bien les jambes, elle ne devait plus rien me cacher. Je la voulais offerte, il la voulait offerte, elle se voulait offerte. Nous la voulions indécente. Il lui a confié un objet oblong, métallique, doré. Elle a commencé à se pénétrer et à faire de rapides vas et viens avec. J’entendais les flux et reflux de ses pénétrations, femme sirène, naïade libre de se donner. Je me suis agenouillé pour regarder ce spectacle, j’aurais pu encore un fois longuement la contempler, j’aurais voulu longuement la contempler, mais comment résister ? Comment ne pas en vouloir plus ? Comment ne pas vouloir toucher, goûter, pénétrer ?

 J'ai caressé ses jambes, sa peau dorée par le soleil, une peau parfaitement lisse en toute partie de son corps. Une peau apprêtée pour le plaisir de son amant et le regard d'un inconnu. Une peau parfumée d'un parfum entêtant, enivrant. Mes mains se sont approchées de son pubis sans fouler des territoires que je n'osais m'octroyer. Elle, se masturbant toujours. Lui, prenant le soin d'une lecture, un poème sur un pont lyonnais. J'ai rapproché mon visage, je voulais sentir sa peau, je voulais sentir l'odeur de son sexe, je me suis donc placé au dessus de son sexe et j'ai senti cet effluve discret, un effluve terriblement excitant. Je me suis fait éole, élément d’air pour souffler le feu. Mes lèvres exhalaient une chaleur douce sur ses lèvres ouvertes, insufflant toujours plus de ma présence invisible. Ma main s'est posée sur celle qui tenait l’objet de plaisir, prenant le relais de cette course si douce, elle m'a laissé conduire et c'est moi qui l'ai pénétrée par des mouvements longs ou saccadés, droit ou en biais, circulaires ou rectiligne. Donnant le rythme à son souffle, imprimant son corps.

 Cette fois, mon corps dictait sa présence. J’étais dur, fier, homme. Lui m'a invité à la gouter, à moins qu’une fois de plus je n’aie imaginé cette invitation. Suite logique, sans hésitation, sans question, je l'ai goutée, une main faisant pénétrer le gode, l'autre sous sa cuisse pour maintenir ma prise. Avait-il déjà joui en elle ? Même cette question n’a pas effleuré mes pensées. Peu m’importait, tout était si subtilement naturel. Elle recevait ma langue, elle offrait ses lèvres au sexe de son amant. Il poussait des râles d'hommes, comblé par cette langue que j’avais connue timide sur la peau de mes doigts. Son corps se mettait à nouveau à onduler, la sirène émergeant à nouveau du néant du dernier souffle. Second souffle. Je m'appliquais à la faire renaître, son amant faisant de même. Appuyant ma langue en de fortes pressions, je m’emparais soudainement de son clitoris, alors que lentement en elle le plaisir n’avait de cesse de grandir. Ses mots sont revenus, mais cette fois ce n'était pas pour la litanie du futur proche. Non, elle nous disait "je jouis, je jouis, je jouis, je jouis". Et son corps s'est contracté quelques secondes, envahi à nouveau par une force qui nous aimante tous. J'ai relâché ma prise doucement, sa main est venue se poser dans mes cheveux, une caresse douce, sensible, un remerciement en silence. Elle venait de jouir sous l’énergie de deux hommes, pour la seule et unique fois de sa vie. C’est en ces moments là que j’aimerais être à la fois dans et au dehors, voir et ressentir, voir ce que je donne, ressentir ce que je donne. J’aurais aimé connaître ses pensées, ressentir ce qu’elle avait vécu.

 La pression n'était pas retombée, tout nous poussait au troisième souffle, doucement, et pourtant plus fortement encore. Nos corps se sont déplacés. Les prémices du premier souffle m’avaient offert, debout, une introduction discrète, le second souffle, à genoux, un baiser plus présent, que m’offrirait ce troisième souffle ? Allongé le long de son corps, l’intimité m’invitant le long de cette femme dont je ne connais pas même le prénim, son amant assis sur le lit, reprenait sa lecture. Elle et moi. Nos regards se sont longuement croisés. A-t-elle su déchiffrer ce que signifiait mon regard ? Qu’a-t-elle su lire dans mes yeux. Ses yeux sombres me semblaient pour ma part quasi-indéchiffrables. Il y avait dans les traits de son visage une douceur qui m’était offerte en silence, je ne saurais en dire plus. Mes mains parcouraient son corps, nos yeux étaient rivés et pourtant je ne sais pas ce que nous nous sommes dits en silence. Mes mains ont cheminé, doucement, très doucement, sur les jambes d'abord, prenant les dimensions de leur longueur fuselée et féminine, parcourant la cassure du pied cette inclinaison que je trouve de plus en plus magnifique. Les caresses ont été douces, presque sans toucher sa peau, j'ai caressé son visage, parcouru le collier de chaîne serré autour de son cou. Sa nuisette recouvrait à nouveau ses seins. Mes mains son restées proches de ses jambes, aimantée par cette partie du corps que ma langue avait patiemment entreprise.

 J'ai saisi sa main, je l'ai déposée contre mon sexe pour qu'elle sente la chaleur qui s'en dégageait au travers du tissu fin de mon pantalon de costume. Elle a laissé sa main là, une nouvelle fois consentante à plus que je n’aurais espérée. Ses doigts ont glissés sur ma cuisse, caressant ma cuisse de façon distraite. J'ai dévoilé ses seins, la nuisette était prise sous son corps, j'ai tiré un peu plus fort pour qu'elle puisse être libérée, enfin ses seins m'apparaissaient à nouveau. Il a fait de même avec l'autre sein. Voilà que venait le temps des gémeaux, Nous avons tous deux pris un sein entre nos lèvres, je crois que c'est alors que mes mains ont glissé à l'orée de ses lèvres, pour voir ce sourire du bas, pour le faire sourire encore plus. Elle s’est alors saisie du sexe de son compagnon, l’a caressé. Je les ai regardés, ma main a-t-elle cesser de parcourir son intimité ? Sans doute, puisque, le visage allongé auprès du corps de ma céleste amante, envahi de ses parfums…

 J'ai eu envie…

 J'ai eu envie de toucher ce sexe d’homme. J'ai hésité un peu, si peu en fait, comme dans un rêves, pourquoi s’interdire ce qui peut être vécu, ma main a suivi le bras cette femme, elle m'a laissé la place, heureusement surprise de cette initiative inattendue, tant par moi que par eux. Sa main s'est portée vers ses bourses, et mes doigts se sont posées sur ce sexe d'homme pour la première fois, pour quelques timides vas et viens. Avant de replonger vers elle, préférant la chaleur de son antre à la dureté de l’homme. Je l'ai pénétrée de mes doigts. Je l'ai baisée ainsi, de plusieurs doigts, décidé, envahi par le plaisir d'être tous trois ici. Sa main cette fois n’était plus distraite, elle me branlait au travers du tissu, elle voulait explorer plus encore. Mon sexe était ferme, dressé, envahi d’émotions naissantes tandis qu’à l’opposé de sa main, elle le suçait avidement, j'entendais ses râles. Plus je la pénétrais puissamment, plus elle le masturbait avec vigueur. Voilà qu’un tourbillon s’emparait de nous, elle, lui et moi, des vents convergents, s’engouffrant en un étroit passage pour nous emmener, loin, très loin, toujours plus proche.

 Sa main s'est posée dans mon dos, elle s'est plaquée contre moi, me rapprochant encore plus. La sirène se faisait pressante, demander l’abandon, chanter le plaisir. A cet instant, j'ai eu envie de lui faire l'amour, à cet instant j'ai eu envie de succomber à ses chants, à cet instant je désirais me fondre en elle et m’y perdre, à cet instant j'aurais pu sucer son amant, j'aurais pu m'abandonner à tout. Tout devenait de plus en plus pressé, tout devenait tout. Tout était possible. Tout était espérait. Tous les afflux convergeaient. J'ai du ôter la main de ma sirène pour ne pas jouir dans l’instant. Mais je n’ai pas rompu le charme, mes mouvements en elle persistaient de plus en plus bruts, le troisième et dernier souffle prenait corps cette fois sans barrage. Elle a accroché l'arrière de ma chemise, esquissant l’envie de tout arracher pour libérer le plaisir accumulé. Je crois qu’elle et lui ont joui dans un même élan céleste, lui répandant sa semence sur le buste de son amante, elle explosant des chaînes intérieures plus secrètes.

 Le temps s'était égrenait à une vitesse folle, j'aurais voulu rester avec eux, profiter de cette volupté naissante. Mais l'heure était là, je les ai remerciés tous deux, le regard souriant, alors la porte s'est refermée. Longtemps dans la journée ma main droite a conservé les effluves du plaisir de ce troisième souffle, animal, je la léchais de temps à autre pour retrouver un peu de son goût. Longtemps dans la journée ma main gauche a conservé secrètement l'odeur d'une peau féminine inconnue jusqu’alors, et longtemps je me suis enivré de ce parfum, avant de devoir effacer toutes traces sur mes lèvres comme sur mes mains... Elle me confira plus tard, que ce trois souffles, comme nos trois êtres, avait donnait à sa relation charnelle et amoureuse une nouvelle lumière, plus forte, un nouveau chemin ouvert, curieux et amoureux, un bouillonnement constant à entreprendre ces vastes territoires célestes.

 

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24 février 2011

FAITE d'ESSENCES

                                                                                    120220111444                                                                              110220111438_1_

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"Mon corps était plus immense que la terre et je n'en connaissais qu'une toute petite parcelle.
J'accueille des promesses de félicité si innombrables, du fond de mon âme,
que je te supplie de garder pour nous seuls ton nom"...
Fragment 236 - René Char

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5 février 2011

FEVRIER

 

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 Ta Peau constellée de songes 

de papillons ineffables et de marécages fourbes 

Me voilà enlacé à ta sérénité je suis fou de ta quiétude !
elle brille en chaque étoile qui coule lentement du ciel
pour s'enrouler sur toi comme un serpent sans yeux
tout assoiffé du sel exquis de tes instincts..
Ta peau irradie chaque secret de mon écorce
Ta peau ensommeillée au coeur même de l'écrin
électrique et filandreux de tes actes manqués
Ta peau temple massif aux rosées de carats
Ta peau aux yeux centuple se répend sur le soir
Souterraines galeries de ton corps allangui
déverse ses parfums aux spasmes de tes reins
Je porte la morsure des fleurs carnivores
qui dorment sous ton derme
flamboyant à l'aurore;
Ta peau, tous tes écrins tressés,
tes ports, tes flacons de rivages
tous tes drapeaux au vent
tes chansons chuchotées
Ta peau comme un radeau de sang
sur un torrent de lave
Ta peau comme un cygne sans lac
comme une forêt de cris
crépitant litanies
Magie !
Vertigineuse ivresse de ta nacre tannée
ta peau
ta peau étrangle ma trachée
et coupe mon élan
mais je m'étends pourtant
je tends infiniment vers toi
ravalant le désir
le grand, le vrai désir est d'être ravalé !
comme la mer remonte à elle
comme l'écume explose avant de dire son nom
avant d'écrire son nom
sur les vapeurs de peau de la matière du temps
Laisse-moi dans l'instant
prendre l'éternité
de tracer mon destin
sur ton axe troublant

Ta Peau constellée de songes
de papillons ineffables
et de marécages fourbes
Me voilà enlacé à ta sérénité
je suis fou de ta quiétude !
elle brille en chaque étoile qui coule lentement du ciel
pour s'enrouler sur toi comme un serpent sans yeux
tout assoiffé du sel exquis de tes instincts..
Ta peau irradie chaque secret de mon écorce
Ta peau ensommeillée au coeur même de l'écrin
électrique et filandreux de tes actes manqués
Ta peau temple massif aux rosées de carats
Ta peau aux yeux centuple se répend sur le soir
Souterraines galeries de ton corps allangui
déverse ses parfums aux spasmes de tes reins
Je porte la morsure des fleurs carnivores
qui dorment sous ton derme
flamboyant à l'aurore;
Ta peau, tous tes écrins tressés,
tes ports, tes flacons de rivages
tous tes drapeaux au vent
tes chansons chuchotées
Ta peau comme un radeau de sang
sur un torrent de lave
Ta peau comme un cygne sans lac
comme une forêt de cris
crépitant litanies
Magie !
Vertigineuse ivresse de ta nacre tannée
ta peau
ta peau étrangle ma trachée
et coupe mon élan
mais je m'étends pourtant
je tends infiniment vers toi
ravalant le désir
le grand, le vrai désir est d'être ravalé !
comme la mer remonte à elle
comme l'écume explose avant de dire son nom
avant d'écrire son nom
sur les vapeurs de peau de la matière du temps
Laisse-moi dans l'instant
prendre l'éternité
de tracer mon destin
sur ton axe troublant


Bruno Thievet


 

25 janvier 2011

Sources chaudes et émois

                          

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21 janvier 2011

FACULTéS

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200120111292

 rouge,

noir,

9,

mots,

signes audio,

fil d'Ariane

,fil noué,

retranchée,

fin d'année,


famille,

travail

8

désarroi

fractionnée

coupée

plongée

pudique

attentive

silence

poésie

travail, recherches, chiffres, lettres,bilan,données,valoriser,tenter, décider,pousser, accoucher

respirer

transformer

regarder

accueillir,

Ciels, 

Lune

Routes


improviser,

organiser,

s'enchanter

airer

se chercher

se trouver,

froid

biscuits secs

eau fraiche

3eme étage

coté Saône

chaud

 porte

s'abandonner 

se dé-couvrir

se re-garder

se renifler

se parcourir, s'écarter,

bouche inventive

langue légère

curieuse

sauvage

caillou,longueur,anneau, sphère,colliers, cuir,quartz,livre,

Troubadour

parfums

sucée

léchée

sexes gonflés, 

salives

embrassés

humidité

empalée

dardée

inondée

brasier

coeurs

battements

tendrement

bras

sommeil

reveil

colliers

phéronomes

emportés

restaurés

trajets

informée

dévoilés

 

Transformée

 

 Gao_Zengli

 

  1. Nouvelle exposition GAO ZENGLI
  2.  galerie  Rive gauche“Baisers” 
  3. du 18 février au 5 mars 2011 
  4. vernissage le 17 février, 18h

 

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17 octobre 2010

RUE SAINT-DENIS


RUE SAINT-DENIS
Paroles de Claude Nougaro et Jacques Audiberti

Frnsie_
A minuit, je sucre des fraises
J'ai la feuille de vigne embrasée
Je me lève, je pèse mon pèze
Rue Saint-Denis, y a bon baiser

Pas besoin d'être une sorcière
Pour avoir un manche à balai
J'en ai un qui me dit: - Poussière!
Tu iras où je veux aller

Il me nargue, il me tarabuste
M'enfournant dans ses réacteurs
Ce relatif petit arbuste
S'enracine au fond de mon coeur

Que désigne-t-il cet index
Pointé toujours vers l'azimut
Comme si le ciel avait un sexe
Comme si Dieu même était en rut?

Alors à minuit, moi je mange
De la femme avec mon bec tendu
Oui, j'en venge comme on se venge
D'être un ange trop mal foutu

D'avoir là, sous cette ceinture
Ah non! ça n'est pas élégant!
D'avoir là, qui dure, qui dure
Ce doigt borgne obsédé de gant

A minuit, je mange de l'homme
C'est mon métier, c'est mon destin
C'est comme du sucre de pomme
C'est mon sentier, c'est mon festin

A minuit je mange du jouine
Et du vieil, et de l'entredous
Je suis une groigne, une fouine
Un, un, je les mangerai tous

A minuit, je mange mon fisse
Et mon père et le chancelier
Le sang tout blanc du maléfice
A faim de se multiplier

Les hommes naissent sur les berges
Du val de morts, dans tous les choux
Rouges, dans le genou des vierges
Comme du blé, comme des fous...

Alors à minuit, moi je mange
De l'homme, je croque grandes dents
Je bouffe le ruban orange
Et les souvenirs obsédants

Je mange la tête et le foie
Le jeu, le crime, le devoir
J'ouvre bien ma gueule qu'on voie
Que dedans nul ciel n'est à voir

26 juin 2010

SCHUITEN

9 juin 2010

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28 avril 2010

INSENSO Dimitri Dimitriadis

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Je suis la comtesse Livia Serpieri.

J’ai dénoncé mon amant le sous-officier Franz Mahler comme déserteur de l’armée autrichienne. Arrêté son exécution immédiate a été ordonnée.

J’ai entendu la salve.

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J’ai poussé un grand cri et je me suis perdue en larmes dans la nuit de Vérone. Depuis lors jusqu’à cet instant où je vous parle, je ne pense qu’à une chose. * Vaghe stelle

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Bien des années se sont écoulées depuis cette nuit-là mais je suis encore vivante. * Elle ne me laisse pas mourir. *

Une chose qui a le pouvoir de ne laisser mourir personne. * Je ne cesse de la penser. * Elle et elle seule. *

Je ne vis que grâce à elle et elle seule.

Elle est plus forte que ma propre mort. //

Donnafugata // Je porte encore la même robe.De parures il ne me reste plus je les ai rejetées de mon corps elles me pesait comme si c’étaient elles les coupables de ma chute

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Les coupables de la dévastation de mon coeur. De l’asphyxie de mon être femme de l’embrasement de mes nerfs.

J’ai libéré mes mains mon cou les lobes de mes oreilles des parures trop élégantes de mon désespoir ;

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je le voulais mis à nu.

Si je pouvais je rejetterais aussi cette robe et tout ce qu’elle contient pour qu’ils me voient comme Franz me voyait tous soldats officiers passant à côté de moi comme des chevaux sans freins en sueur après la victoire prêts à se ruer sur moi courant échevelée dans la nuit de Vérone Ah oui ces mêmes cheveux toutes leurs mèches folles ramassées au sommet desquelles mes doigts furieux tiraient pour les déraciner déracinant avec elles ce qui tenait encore mon cerveau hors des ténèbres mon cerveau qui ne m’aidait pas à ne pas penser cette chose que depuis lors jusqu’à aujourd’hui je n’ai pas cessé de penser et qui me tient encore en vie tout le temps que ne surviendra pas celle que je pense

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.

Quand elle surviendra je mourrai.// Sicile // Je regarde très souvent mes mains. Je ne regarde presque qu’elles.

Je les regarde.

En elles je vois la raison pour laquelle elles existent. La raison qui me fait les admirer. J’admire mes mains. J’admire les mains. Des mains.

J’admirais celles de Franz. Belles mains.

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Combien belles. Si Franz n’était que mains je l’adorerais encore comme je t’ai adoré. Doigts ongles veines peau pores lignes paumes larges chaudes accueillantes la pilosité adéquate pour accentuer la rugosité la vigueur qui transforme ces mains en organes irremplaçables pour la plénitude de la passion la perfection de la jouissance.

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Le toucher de ces mains.

L’attouchement du toucher de ces mains.J’ai adoré tes mains.Je les tenais dans les miennes je les regardais je les tournais et retournais comme - rien qui leur soit comparable aucune image aussi forte qui me vienne à l’esprit.

Je les admirais pour leur perfection leur virilité.

Je regarde à présent les miennes. Elles gardent encore la chaleur de ces mains la force protectrice qu’elles me communiquaient. C’est pourquoi je les regarde si souvent.

Comme si je regardais tes mains. Ce que je crois. Je crois beaucoup de choses depuis que Franz tu ne vis plus. Mes mains pourtant sont ici avec moi. Je les regarde et je pense.

Je pense à ce que je n’ai pas fait moi que les autres ont fait. // Franz * Si imparfait que soit un homme quand il donne ce qu’il donne c’est beaucoup pour un autre homme.

C’est beaucoup quand celui-là prend ce qu’il veut. * C’est beaucoup ce que donne l’homme quand un homme qui le veut le prend. *

Un homme est beaucoup pour un homme. *

Rien n’existe pour l’homme qui surpasse un homme.

* Rien plus qu’un homme ne comble l’homme.

Et quand il donne il est dieu pour celui qui prend. Il n’existe pas de dieu qui donne comme l’homme.

Seul l’homme donne.

Ce qu’un homme peut donner est ce qu’un homme peut prendre.

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Il peut donner beaucoup et il peut prendre beaucoup.

C’est là l’insurpassable. Il n’existe rien qui le surpasse.

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4 avril 2010

EVASION URBAINE

Never know how much I love you
Never know how much I care
When you put your arms around me
I get a fever that's so hard to bear

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            You give me fever (you give me fever) when you kiss me
Fever when you hold me tight (you give me fever)
Fever ... in the mornin'
Fever all through the night                     

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Sun lights up the day time
Moon lights up the night
I light up when you call my name
'cause I know you're gonna treat me right                  

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You give me fever when you kiss me
Fever when you hold me tight
Fever ... in the mornin'

Fever all through the night SSA50155



Everybody's got the fever
That is somethin' you all know
Fever isn't such a new thing                                                                                                                                                                     
Fever started long time ago                                    
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Baby, turn on your love light
Let it shine on me

Well, baby, turn on your love light
And let it shine on me
Well, just a little bit higher
And just a little bit brighter, baby
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You give me fever....

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Crime et Châtiment au musée d’Orsay est une exposition incroyablement ambitieuse et risquée.

Elle envisage le Bien et le Mal, la Souffrance et la Mort, la Science et ses expériences sur une période d’environ deux siècles : de 1791, lorsque Le Peletier de Saint-Fargeau réclame la suppression de la peine de mort, jusqu’au 30 septembre 1981, date du vote de son abolition en France. Période habituellement couverte par le musée d’Orsay dans ses collections permanentes.

Traiter des crimes et des châtiments, c’est convoquer les artistes et leur engagement sur la scène de l’époque.  C’est en ceci qu’on ne peut réduire Crime et Châtiment à  une exposition prudemment artistique. Elle convoque également la photographie, la littérature et la presse.  Le titre de l’exposition est lui-même emprunté à Dostoïevski.

Le projet de cette exposition est née de la rencontre entre son commissaire Jean Clair et Robert Badinter qui souhaitait alors faire une exposition pour commémorer l’abolition de la peine de mort.

Tout commence là. L’exposition suit donc l’histoire de la guillotine, de son application jusqu’à sa remise dans les réserves.

Mettez le juge dans un plateau,
placez le bourreau dans l'autre
pesez la justice humaine,
et
dîtes-moi ce que vous pensez
de la peine de mort
".
Victor Hugo

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